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retourCompte rendu de course
2013-09-14Triathlon half de Saint Jean de Luz**2

Ce samedi RDV à Saint Jean de Luz pour le half ironbask, seulement 6 jours après mon half de Narbonne. Bien que ça ne soit pas très sérieux d’enchaîner ainsi des longues épreuves, je me devais d’être présent car cette course était l’objectif club du TUC triathlon, club dont je suis l’entraîneur, et c’était donc l’occasion de voir mes athlètes à l’œuvre, et surtout de passer un bon week end avec les copains !

L’ironbask c’est un super évènement : 4 courses (sprint, CD, half, ironman) dans la même journée et sur le même parcours, avec une arrivée en plein centre ville ! C’est donc une ambiance extraordinaire que l’on a peu l’habitude de voir en triathlon, avec beaucoup de publics.

Cependant ce système a aussi le revers de la médaille : quelques petits problèmes d’organisation sont à noter, notamment sur la partie pédestre qui se fait sous forme d’aller retour : parcours mal balisé, sans aucun pointage, et surtout assez dangereux du fait des croisements incessants d’autres athlètes sur des parties très étroites, et à des rythmes biens différents (certains valeureux terminant leur iron pendant que les fusées du sprint déboulaient en sens inverse…).

Bref un gros capharnaüm sur la partie cap, mais qui fait régner une ambiance indescriptible sur cette course.

La course justement : près de 400 concurrents au départ du half. La natation se déroule dans la mer.Un seul grand tour de 1900m (plutôt 1700 d’après mon gps), très bien balisé, un vrai plaisir pour moi qui ait toujours quelques difficultés d’orientation.

Le départ se fait sur la plage avec une 1ere bouée à 50m. Evidemment je pars devant et ça bagarre ! Des coups à la pelle, les lunettes qui tombent, des concurrents qui me sautent dessus… La guerre quoi !! Au bout de 100m j’arrive à reprendre mes esprits et à poser à peu près ma nage. Un peu plus loin, j’arrive même à me sentir plutôt bien 

Au final je sors environ 135e de l’eau. C’est à ce moment que la fête commence ! En effet, la transition est particulière à saint jean : il faut d’abord sortir de la plage par un étroit et raide escalier. Puis on arrive sur un muret où sont entreposés les chaussures des concurrents. Et oui car le parc n’est pas situé au dessus de la plage comme on pourrait s’y attendre, mais bien à l’autre bout de la ville ! Et il est donc préférable de ne pas faire toute cette partie pied nus !

Je fais ni une ni deux, je m’extirpe de l’océan, je monte les escaliers 4 par 4, enfile mes baskets et me lance dans un 800m endiablé dans les rues de Saint Jean, en bas de combi, avec le haut qui gigote, le bonnet dans une main et les lunettes dans l’autre. Je dois faire un peu tâche au milieu des autres concurrents qui trottinent et reprennent tranquillement les esprits…Mais bon c’est frustrant de sortir au-delà de la centième place quand on joue la gagne, et chaque seconde est bonne à prendre ! J’arriverai dans le parc en 118e position soit quasiment 20 places de gagner. Sympa cette transition :-)


Me voilà donc sur le vélo. Gros stress car je ne connais absolument pas le parcours. D’après ce qu’on m’a dit, les 20 premiers km sont relativement plats, puis après tout le reste n’est qu’enchaînement de montées descentes, pour un dénivelé total de 1300m sur 93km.

Dès le départ, j’appuie très fort sur les pédales pour entamer ma remontée. Sympa car je remonte un à un tous mes copains du TUC qui nagent bien mieux que moi. On s’encourage mutuellement, bonne ambiance ! Je rigole beaucoup car je double des pelotons entiers, les arbitres ayant apparemment tolérés le drafting sur les 20 premiers km… Ca ne me gêne pas trop car les premiers concurrents que je reprend ne sont pas capables de prendre ma roue. Arrivée au 15e km par contre, les personnes que je remontent sont un peu plus fortes, et essaient tous de s’accrocher. J’emmène donc avec moi un petit groupe de 5, mais dès la première bosse je pars seul.
J’enchaîne ensuite les bosses une à une, en continuant à doubler au compte goutte quelques concurrents.

Le parcours vélo est super sympa car il y a plusieurs portions en aller retour, ce qui permet de connaître sa place et les écarts. Au 60e km, je prend un coup au moral quand je vois que je suis 8e, mais bien loin des autres concurrents. Je me dis que ça va être compliqué… Surtout j’ai de plus en plus de crampes et je ne peux pas appuyer aussi fort que je souhaiterai. Il commence à faire chaud, je bois beaucoup mais rien n’y fait, je suis à la limite de la crampe dans chaque bosse.

Dernière portion en aller retour au 80e km, je suis toujours 8e, mais tout les concurrents sont là à moins de 4 min !! Je retrouve des couleurs ! C’est bon ça va être pour moi ! Je relâche donc sur les 13 derniers km histoire d’en garder pour le semi. Au final je pose en 8e position, avec le meilleur temps vélo.

Je pars rapidement sur le semi. Même chose je ne connais absolument pas le parcours. Des concurrents sont devants moi, mais des signaleurs ne sont pas présents et nous sommes plusieurs à nous tromper de parcours. On revient ensuite sur nos pas mais on perd de précieuses secondes. Au bout d’un km je me retrouve 3e, puis 2e au bout de 2km. Je suis calé sur 17km/h mais je sens déjà que les jambes sont lourdes et que je ne vais pas pouvoir suivre ce rythme très longtemps.

Je continue quand même à allonger histoire de mettre la pression sur le leader, que je croise régulièrement vu le parcours en aller retour. 3’30 de retard, puis 2’50, puis 2’15, puis 1’50 de retard au pointage du 10e km.

Mais à ce moment là, je n’ai plus rien dans les jambes. Je continue au mental en me disant que lui aussi peut craquer, mais je cours beaucoup moins vite. Dernier croisement au km 16, l’écart est repassé à 3 min… Pour ne pas arranger les choses, je percute un gros chien qui traversait le parcours en courant, et je me retrouve par terre avec des crampes qui reviennent. Je craque alors complètement, et je termine en alternant marche et course, pour conserver ma 2e place.

Au final je finis en 4’31 mais à 6 min de la 1ere place (aie), Yann Rocheteau, en pleine préparation pour Hawai, avec un semi marathon complètement raté en 1h23. Bien moins rapide qu’à Narbonne où j’avais fait 4h09, mais le parcours vélo était ici plus long et plus vallonné.

Dommage pour la victoire qui était à ma portée, mais c’est tout de même un podium. J’ai peut être un peu trop laissé de plumes sur le vélo, et la fatigue accumulée suite à mon dernier half il y a 6 jours n’est peut être pas étrangère à ce manque de fraîcheur physique.

Satisfait tout de même de cette course, j’apprends petit à petit à gérer mon effort sur des parcours différents, c’est de bonne augure pour la saison prochaine où je m’alignerai sur des triathlons longue distance avec de gros objectifs.

Merci à tous les athlètes du TUC Triathlon pour les écarts, leurs encouragements sur le parcours, et bravo à tous ceux qui ont participé à l’épreuve !