Enfin la reprise ce dimanche 18 mai, avec le half d’Aix en Provence, labellisé ironman 70.3, et qui de ce fait rassemblait le gratin français et international du triathlon longue distance, avec 33 pros masculins au départ, dont deux champions du monde en titre (ironman et triathlon longue distance). Idéal pour se tester et se situer par rapport aux tout meilleurs !

Pas vraiment d’objectif sur cette course. Je suis déjà content de pouvoir être sur la ligne de départ car il y a encore 2 mois je ne savais pas si j’allais pouvoir prendre une licence cette saison, et les médecins me parlaient encore d’opération pour ma pubalgie… Après 6 mois d’arrêt complet de l’entraînement en course à pied, je sais que je suis encore loin de mon niveau, mais je compte sur les autres disciplines pour compenser. Le principal intérêt de cette course était donc de prendre des repères pour l’ironman de Nice dont l’organisation sera sensiblement similaire.

Ce triathlon est également l’occasion de courir sous les couleurs de mon nouveau club, les Girondins de Bordeaux triathlon. Je tiens d’ailleurs à remercie son responsable sportif, Frédéric Bertonèche, pour son accueil au sein de cette structure conviviale, performante et ambitieuse, et j’espère pouvoir contribuer à son développement.

Voilà pour le tableau initial.

Arrivé sur place le samedi avec Manon, nous allons nous livrer à un véritable contre la montre toute la journée pour : se garer à Aix, faire un tour au village partenaire, retirer les dossards, préparer puis déposer son sac RUN, reprendre la voiture pour le lac de Peyrolle, monter les vélo, les roues (accessoirement changer le pneu de Manon qui a peur de crever...), déposer les vélos au parc, préparer et déposer son sac BIKE, voir le lac, repérer la totalité du parcours vélo en voiture (avec un petit aller retour supplémentaire car au bout de 10km Manon s’est aperçu qu’elle avait oublié son portable au lac) pour revenir sur Aix, puis repartir vers Peyrolle pour essayer de trouver notre location (sans compter que nos 2 portables n’avaient plus de batterie, et avec eux le GPS et le numéro de la propriétaire…). Enfin arrivé il ne restait plus qu’à préparer nos affaire des natation, ainsi que notre sac STREET WEAR, et enfin de pouvoir manger et se reposer. Sachant que le réveil est programmé à 5h le lendemain matin, la nuit sera courte!

D-day ! Le temps est clément et il y a peu de vent. 1700 triathlètes sont au départ.
Les pros partent 12min avant, puis les filles (aller Manon !!), et c’est enfin à nous de pouvoir en découdre. Le parcours natation se compose d’une seule boucle. C’est l’occasion pour moi de confirmer mes progrès réalisés en piscine cet hiver. Je pense pouvoir réaliser un chrono aux alentours des 32min, mais j’espère un petit peu mieux avec la combi.
Après les quelques échanges de coups habituels sur les 400 premiers mètres, j’arrive enfin à poser à peu près ma nage sur un rythme tranquille. Vraiment trop tranquille même, car je sors de l’eau frais comme un gardon… Petit coup d’œil au chrono : 33’50…aie ! Grosse déception... Mais c’est tout de même un petit mieux que la saison dernière et j’essaie donc de ne pas me démotiver. Je réaliserai au final le 406e temps, mais ça je ne le saurai qu’après la course…

Après une très longue transition (500m à courir) et quelques déboires pour trouver mon sac BIKE, je monte enfin sur le vélo, il faut bien le dire quelque peu énervé ! J’appuie donc d’entrée très fort sur les pédales et remonte sans attendre les flopés de concurrents.

Le parcours commence par 20km en faux plat montant et léger vent de face, puis une alternance de côtes de 3-4 km, faux plat montants et descendants, avec tout de même de bonnes parties roulantes. J’essaie de ne pas relâcher mon effort et de faire mon maximum pour revenir sur la tête de course groupe d’âge, mais je perds tout de même pas mal de temps dans les descentes techniques. La principale difficulté a lieu au km 70 avec le col du Cengle, 4km à 5.5% de moyenne, avec les 2 premiers km beaucoup plus raides. J’arrive à doubler encore une vingtaine de concurrents sur ce col.

Derrière c’est une grosse descente dangereuse avec quelques lacets, puis l’arrivée à Aix au centre ville avec bcp de relances, virages, ronds points… bref plus possible de faire parler la puissance et de faire la différence, du coup je suis un peu surpris que la fin du vélo arrive déjà, ça m’a paru très court !

Au final, je réaliserai le 13e temps vélo à quasiment 38 km/h de moy, très satisfait de ma performance surtout que ne n’y ai pas laissé trop de plumes. Je remonte ainsi à la 54e place (mais ça je ne le sais toujours pas !).

Encore une lonnnngue transition de plus de 500m à courir pieds nus (aie aie aie) et c’est parti pour la cap, mon point fort. Je ne suis pas très confiant, les jambes vont bien mais avec mon peu d’entraînement je manque de vitesse par rapport à la saison dernière…

Le parcours se compose de 4 boucles casse pattes, quasiment jamais plat avec pas mal de relances. Je décide de ne pas prendre de risque et de me caler à 16km/h pour être sûr de terminer dans de bonnes conditions.

Entre les pros partis 12min avant et les meilleurs groupes d’âge qui m’avaient déjà mis 10min sur la partie natation, je suis incapable de connaître ma place. Et comme d’habitude sur ces parcours en 4 tours, dès le 2e il y a énormément de monde sur le circuit et il est difficile de savoir quels sont nos adversaires directs. Je passe donc l’essentiel de la cap à slalomer pour doubler des concurrents attardés.

Je parviens malgré tout à garder le même rythme tout au long du parcours, et même à finir un peu plus vite sur les 500 derniers mètres… ben oui, 2 concurrents aux 3 chouchous essayaient de m’accrocher, il fallait bien que je m’en débarrasse ! Bref tout ça non pas pour dire que j’ai un finish exceptionnel (encore que...) mais surtout pour me conforter dans l’idée que j’aurai peut être pu aller un peu plus vite car il me restait des forces.

Je termine ce semi marathon en 1h17 avec là aussi le 13e temps. Pas si mal mais tout de même à 6 min de Moreno, le meilleur temps, qui ne me prenait que 2 minutes la saison dernière…J’ai encore du boulot pour retrouver mon niveau !

Au final c’est donc une 29e place au scratch en 4h20, et 6e dans ma catégorie. L’an passé le vainqueur de ma catégorie était en 4h24… dommage ! Bien loin des meilleurs (3h58 pour le champion du monde Bertrand Billard) mais j’ai tout de même la petite satisfaction d’avoir battu 9 pros.

J’attends ensuite l’arrivée de Manon qui termine la course en 5h01, 13e fille au scratch ! Très belle performance !

Le soir nous apprenons que nos classements nous permettent de nous qualifier pour les championnats du monde 70.3 qui auront lieu au Canada. Alors on n’était pas venu pour ça et ce n’était pas l’objectif, mais on est tout nouveau dans le monde du triathlon et ça nous paraissait dommage de refuser une telle opportunité !

RDV donc à Mont Tremblant le 7 septembre ! D’ici là beaucoup d’autres courses, à commencer par le triathlon du Salagou le 8 juin !

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